Comment faire monter l’exaspération ?
Malheur aux pauvres. Depuis le 1er Janvier, 650 000 logements, les plus délabrés, sont devenus inlouables en France. Et plusieurs milliers de véhicules (diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2006) ne peuvent plus pénétrer dans les grandes agglomérations comme Paris, Lyon, Grenoble ou Montpellier.
Ces interdictions se parent naturellement des plus grandes vertus et des meilleures intentions du monde, puisqu’il s’agit de sauver la planète… (française!!).
Ceux qui les ont décrétées ont juste oublié qu’ils allaient punir des millions de français, les plus modestes et bien souvent installés en banlieue ou en zone rurale. Mais qui s’en soucie ?
Ajoutons que l’interdiction de location désormais en vigueur est la plus drastique d’Europe et que son principe même est contestable : la moitié des logements français sont chauffés à l’électricité, laquelle est majoritairement d’origine nucléaire, donc totalement neutre en matière d’émissions de CO2…
Les normes environnementales ne sont bien évidemment pas mauvaises dans leurs principes, mais ne devraient être mises en œuvre qu’après des études d’impact rigoureuses, démontrant une balance coût/avantages positive. Telle n’est pas, hélas, la culture française : l’essentiel pour nos politiques est de prendre des mesures spectaculaires qui servent soit leur notoriété personnelle soit leur dogmatisme absolutiste. Et qu’importe les conséquences pour les gens, dans leur quotidien, dans leur mode de vie, et pire leur portefeuille.
Ainsi, quand la Ministre de l’environnement avait annoncé il y a cinq ans la mise en place des Z.F.E. (comprenez zones à faibles émissions) en 2025, elle promettait que le développement du covoiturage et des transports en commun, la mise en place de flottes de vélos, la construction de parkings relais… rendraient la mesure indolore. Il n’en a, bien entendu, rien été. Il y a chez ces militants de l’écologie politique aveugle et intégriste, une forme de désintérêt, pour ne pas dire de mépris pour les français. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à écouter la façon dont la Députée Sandrine Rousseau parle des agriculteurs, qui ne seraient que des empoisonneurs nuisibles à la société.
Les écologistes punitifs se fichent de l’impact social de leurs décisions car ils n’ont qu’une obsession : amender de gré ou de force le mode de vie de leurs contemporains, quel qu’en soit le prix à payer. Etrange conception du bien commun.
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