Le « Made in France » est possible
D’un côté des multinationales hyper rentables, de l’autre une balance commerciale archi-déficitaire. Il y a bien deux France, celle des grands industriels qui voguent sur la mondialisation, défient les crises avec leurs usines réparties partout dans le monde, et, plus loin, le bataillon des P.M.E. qui produisent dans le pays et peinent à vendre au-delà de nos frontières.
La publication d’un nouveau déficit commercial semestriel record (71 milliards d’euros !) ne trompe pas sur l’affaissement de notre puissance industrielle et notre manque de compétitivité. Avec ou sans crise énergétique, la part de nos exportations en Europe n’a cessé de reculer en vingt ans, quand celle de nos concurrents s’est appréciée… Coûteux à produire, le « Made in France » a du plomb dans l’aile.
Tout n’est pas perdu pour autant. La France a de beaux restes industriels dans beaucoup de domaines et une école qui forme de nombreux techniciens, chercheurs et ingénieurs de qualité. Mais aucune reconquête ne sera possible sans une feuille de route claire et des décisions fortes pour « être à la hauteur du mal français qui est notre triple déficit : déficit de croissance potentielle, déficit public, déficit du commerce extérieur », pour citer le Président de la République.
Alors, que faire concrètement ? L’accélération de la baisse des impôts de production et le renforcement des aides pour la recherche permettraient aux bassins industriels d’innover, d’embaucher et de retrouver de la compétitivité. Des initiatives pour produire davantage, en augmentant la quantité de travail (35 h !) et en misant sur les secteurs d’avenir, s’imposent à l’évidence. Le renforcement de l’indépendance énergétique, en s’appuyant sur le nucléaire et les énergies renouvelables, réduirait quant à lui nos importations de pétrole ou de gaz. Et bien d’autres solutions existent…
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