L’optimisme environnemental

Qui s’en souvient ? Au début du siècle, la coquille Saint-Jacques était en passe de disparaître des côtes françaises : une pêche excessive épuisait dramatiquement la ressource. Jusqu’au jour où les professionnels, plutôt que d’attendre une réglementation contraignante de l’État ou de l’Europe, ont pris leur destin en mains : limitation de la taille des bateaux et du nombre de jours de pêche, taille minimale des mollusques prélevés… Et le résultat est spectaculaire : 15 000 tonnes de coquilles ont été débarquées l’année dernière, trois fois plus qu’en 2000 ! Toute la filière est désormais hors de danger.

Comme quoi, en matière d’environnement, le pire n’est pas inéluctable. Et l’intelligence humaine peut se révéler nettement plus efficace que le catastrophisme ambiant. La France a ainsi battu fin 2023 son record d’exportation d’électricité décarbonée, grâce aux ingénieurs d’E.D.F. qui ont remis en service les réacteurs nucléaires arrêtés pour cause de maintenance, pendant que nos voisins allemands faisaient tourner à plein régime leurs centrales à charbon des plus polluantes.

Notre économie, il faut le dire le plus largement, est aujourd’hui la plus vertueuse du monde occidental en matière d’émissions de CO2, n’en déplaise aux écologistes de tous bords.

Certes, le combat n’est jamais gagné. Et il faut continuer à mettre la pression sur des pays comme la Chine, dont l’appareil productif met gravement en danger les générations futures. Une bonne raison, encore d’acheter français.
Mais, le pire serait de s’enfermer dans une logique de décroissance, en nous privant des ressources financières et technologiques nécessaires face au défi climatique. De même que la recherche atomique des années 1970 nous permet désormais d’avoir une électricité propre, les formidables progrès qui s’annoncent dans la fusion nucléaire ou l’exploitation de l’hydrogène vont accélérer la sortie des énergies fossiles, à condition d’investir suffisamment.

Au lieu de céder à l’éco-anxiété qui sévit chez beaucoup de jeunes ou de multiplier les interdictions et les taxes qui braquent les français les moins aisés contre l’enjeu environnemental, la raison conduit à miser sur l’intelligence de la science, les initiatives privées et la responsabilité individuelle.

Aucun commentaire pour "L’optimisme environnemental"


    Donnez-nous votre avis