Projets publics et argent public
Manque de lisibilité, manie du « consulting », projets surdimensionnés, la Cour des Comptes a épinglé une liste de gaspillages locaux au format XXL.
Le gisement est profond : selon les données de la comptabilité nationale, les collectivités locales représentaient 50,5 % des investissements publics en 2020, dont 34,3 % pour le seul bloc communal.
Certains élus privilégient le tape-à-l’œil alors que des équipements essentiels (routes, ponts, réseaux d’eau…) se dégradent ou tombent en ruine.
Centres aquatiques, stades démesurés, parkings publics inutiles, bibliothèques vides… L’inventaire des projets mal préparés et des équipements non souhaités n’en finit pas. Parmi les gaspillages champions toutes catégories on note surtout un recours frénétique aux consultants de tout bord. Au lieu de s’appuyer sur les compétences de leurs administrations (pourtant recrutées pour leurs capacités), les élus recouvrent à une externalisation généralisée.
Les résultats ne sont pas forcément à la hauteur des honoraires, et de nombreuses mairies s’y sont laissées prendre.
Citons l’exemple du centre nautique de Châteauroux, où le recours massif à des assistants externes a débouché sur un projet pharaonique : 2 000 m² d’espaces de loisirs, incluant pataugeoire, bassin ludique, espace sportif, espace extérieur et espace bien-être avec hammam et saunas.
La construction a duré 3 ans et la facture est passée d’une estimation initiale de 29,8 millions d’euros à un montant final de 47 millions d’euros…
Donnez-nous votre avis