2022 : l’avenir de la France en question
En 2022, le débat sera-t-il au rendez-vous ? Les années de scrutin présidentiel ne sont jamais des années comme les autres.
Mais, par le contexte dans lequel elle s’inscrit comme en raison de la gravité des enjeux que les français vont être appelés à trancher, la campagne qui est lancée s’annonce peut-être plus cruciale qu’à l’accoutumée…
A condition que les questions qui hypothèquent l’avenir de notre pays soient vraiment posées ?!
En est-on si sûr ? Il y quelque raison de craindre en effet que l’épidémie de Covid et surtout cette manie bien française qui consiste à glisser sous le tapis les questions qui fâchent conjuguent leurs effets pour étouffer dans l’œuf tout débat démocratique. Autant dire que ce serait une catastrophe.
Il est en effet décisif que la délibération civique puisse se frayer un chemin parmi les obstacles que l’actualité sèmera sur sa route, décisif aussi que la confrontation politique aille, pour une fois, au fond des choses. Rien ne serait pire qu’un simulacre de campagne qui laisserait aux français le goût amer d’une élection confisquée.
Le Covid ! A l’évidence, il en sera question. Les interrogations, nombreuses, soulevées par cette épidémie, et les failles qu’elle a révélées dans notre machine administrative autant que dans notre système de santé méritent, ô combien, d’être débattues devant le pays. Il faudra, par exemple, que la vérité soit faite sur l’état calamiteux de notre système public d’hospitalisation, victime de l’imprévoyance des responsables politiques autant que de sa propre dérive technocratique, dont les A.R.S. sont l’emblématique et caricaturale incarnation.
Mais, il n’y a pas que le Covid dans la vie ! Il faudra parler de la situation périlleuse dans laquelle le fameux « quoiqu’il en coûte » est en train de nous plonger. Grâce à cette débauche d’argent public, la France, soudain socialisée, a traversé sa pire récession depuis la guerre sans que ses entreprises en pâtissent ni que le pouvoir d’achat des salariés en soit si peu que ce soit affecté.
Voilà qui est bel et bon ! Qui s’en plaindrait ? Mais tout cela a un prix démentiel, qu’il va bien falloir acquitter. Car, ne l’oublions pas, la France est aujourd’hui surendettée, comme elle ne l’a jamais été, et à la merci d’une remontée des taux d’intérêt qui peut la précipiter, à tout moment, dans la faillite.
Il faudra, si nous voulons être à la hauteur des défis que nous impose la nécessité de retrouver notre rang, parler de bien des choses encore ! De notre système éducatif en perdition. De notre université, devenue un vaste champ d’expérimentation pour les études de genre et de race, qui écarte impitoyablement les rares professeurs qui osent s’opposer à cette dérive « wokiste »… De l’état de notre recherche publique et privée dont la crise du Covid a dramatiquement éclairé les faiblesses.
Mais le plus décisif, est sans doute, la réponse collective que nous saurons ou non apporter à cette inquiétude profonde qui, sur fond d’immigration incontrôlée, d’insécurité galopante et de problématiques liées à l’islamisation de certains de nos quartiers, a saisi l’immense majorité de nos compatriotes.
Mais aussi, aux réponses que nous saurons ou non apporter à tout ce qui tient à notre art de vivre, notre civilité, notre culture, notre patrimoine humain historique… dont l’évidente vulnérabilité frappe au cœur des français d’une angoisse que rien ne parvient à désarmer.
Ce débat-là, comme d’habitude, certains feront tout pour qu’il n’ait pas lieu. Mais ce discours, répété en boucle depuis trente ans, n’est aujourd’hui plus audible.
Insécurité, islamisme, immigration mais aussi place des services publics, développement du milieu rural, alimentation et agriculture, respect de l’autorité, place de l’Etat, diminution de la pression fiscale, suppression des droits de succession, politique familiale… Sur tous ces terrains, les français sont en attente d’un diagnostic lucide mais surtout de décisions courageuses.
Rien ne serait plus dramatique pour notre démocratie et notre avenir que de passer sous silence ces priorités au centre des préoccupations de nos concitoyens.
FD
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