La cybersécurité, une urgence absolue
Pendant que le monde entier traque sans relâche la Covid et ses variants, des microbes d’un autre genre, tapis dans l’ombre d’internet, attaquent quotidiennement nos entreprises, administrations, ou des infrastructures fondamentales.
Depuis quelques semaines, chez nous, les pirates du web s’en prennent aux hôpitaux de Dax, aux systèmes informatiques de la ville de Marseille, à ceux de la communauté d’Agglomération d’Evreux … Pas un jour sans que des entreprises se fassent » hacker ». Le danger n’est pas nouveau mais s’amplifie. Pire il grandit à vue d’oeil avec la numérisation accélérée de l’économie et de la société. Dans notre univers ultraconnecté, un simple échange de mails suffit à donner les clés de tout un système aux bandits 2.0.
Le plan d’urgence concocté par le gouvernement pour lutter contre cette inquiétante menace est donc une excellente chose même s’il paraît insuffisant. Mais au moins marque-t-il une première étape dans un domaine qui devrait être érigé au rang de priorité nationale. Fléau des temps modernes, le cybersécurité concentre en elle tous les risques auxquels un Etat se trouve aujourd’hui confronté. Sa propre sécurité à travers des attaques contre des structures majeures comme les hôpitaux, les transports, l’eau ou l’énergie … Sa compétitivité à travers l’espionnage industriel et le pillage de l’innovation. Sa sûreté bien évidemment.
Obscure et technique, la cybersécurité ne passionne guère les Français et fort peu les politiques. Elle ne conditionne pourtant rien de moins que notre souveraineté.
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