Qui trop embrasse mal étreint

L’actualité peut aveugler. Obnubilés par l’actualité sanitaire, les européens ne se préoccupent guère du Brexit, surtout depuis qu’on a découvert outre-manche, une souche mutante du coronavirus.

Et pourtant, le départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne est sans doute un évènement de plus grande portée historique que la pandémie de covid-19 : à ce jour, nous avons trouvé le vaccin contre celui-ci, mais pas contre l’euroscepticisme !!

Après le non au référendum de 2005, la crise des migrants de 2015, l’émergence de partis populistes sur tout le continent et l’arrivée au pouvoir de régimes « dictatoriaux » dans certains pays de l’Est, le retrait des Britanniques démontre que le projet européen, comme les civilisations, peut mourir.

Cela semble incroyable quand tout le monde ou presque reconnait que l’Europe est l’échelon pertinent de puissance, le seul projet stratégique valable face aux empires chinois et américains. Personne n’ignore qu’aucun pays du vieux continent ne pourrait parvenir isolément à quoi que ce soit face à ces monstres.

De la même façon, nous sommes bien contents que Bruxelles mutualise l’achat de vaccins, emprunte l’argent nécessaire pour nous sortir de la crise actuelle ou encore hausse le ton dans les négociations commerciales avec la Chine et les Etats-Unis.

Le problème est que l’Union Européenne ne se contente pas de protéger par une coopération économique et monétaire efficace. Après avoir submergé ses ressortissants de réglementations étouffantes, elle entend désormais bouleverser leurs vies en faisant advenir une « souveraineté européenne », ce projet politique qui vise à envoyer aux oubliettes les anciennes frontières, les cultures propres et les choix des peuples.

A force de croire que toujours plus d’Europe sauvera l’Europe voilà ce qui arrive… Décider les Britanniques à quitter le navire.

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