Référendum: le  » oui mais « 

Le président veut sortir l’arme du référendum dans les derniers mois de son mandat pour inscrire la préservation de l’environnement dans l’article 1er de la Constitution.

De prime abord, la réforme semble pavée de bonnes intentions: qui, par les temps qui courent, peut s’afficher en ennemi de la protection de la nature ?? Le problème est que celle-ci figure déjà dans le préambule de la loi fondamentale depuis 2005 !!! Dès lors, l’objectif du chef de l’Etat saute aux yeux: son image se verdirait avantageusement et ses adversaires seraient piégés en vue de la campagne présidentielle. Il est évident que la réalité sera beaucoup moins simple ceci d’autant plus que pour 62% des français cette opération  » est avant tout une manoeuvre de sa part pour séduire l’électorat écologiste à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle ».

Politiquement, la manoeuvre est risquée pour son auteur. Les français répondent rarement à la question référendaire qui leur est soumise. Ils préférent juger celui qui la pose. Entre pandémie et crise sociale, dans quelle disposition d’esprit seront-ils ? Ils seront certainement nombreux, à droite comme à gauche, à fourbir l’artillerie lourde pour persuader l’électorat  de l’imposture.

De plus, économiquement et juridiquement, l’initiative est qui plus est dangereuse. Elle est l’arbre de l’écologie qui cache une forêt de difficultés en perspective. Par exemple le droit d’entreprendre, celui de travailler comme par exemple le temps de travail pourraient être remis en question comme cela a pu être le cas tout au long de la fameuse Convention citoyenne sur le climat… En cédant à la mode de la démocratie participative, le chef de l’Etat a mis le doigt dans un engrenage qui ne cesse d’inquiéter et incontrôlable.

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