Consentir c’est comprendre

Un pays, ce n’est pas  » pourvu que ça dure « , encore moins  » après moi le déluge ». Par les liens invisibles qui font une nation, nous sommes responsables les uns des autres. C’est ce que le Président a voulu dire lors de ses dernières interventions en répétant plusieurs fois  » ensemble ».

Pourtant il n’en a pas fallu longtemps avant que ne résonnent de justes colères. Jauge vexatoire de 30 personnes pour les catholiques ( rapidement cassée par le Conseil d’Etat ), fermeture assassine pour les restaurants et les bars, interdiction ruineuse pour les stations de sports d’hiver …

Ce n’est pas la mauvaise humeur française qui s’exprime dans ces réactions mais plutôt son goût de la liberté et de la responsabilité.  » Laissez nous faire  » demandent à l’Etat ceux qu’étranglent les absurdités de la machine administrative. Chez eux nul incivisme, nulle imprudence sanitaire. Ecoutons-les : ou sont les foyers de contamination ?? Dans une cathédrale plus que dans une grande surface ??? Un restaurant aux tables espacées plutôt qu’une salle de classe ??? Vaut- il mieux une station de RER que de ski ??? Que d’incohérences auxquelles plus personne ne comprend rien ….

Gouverner c’est choisir dira l’exécutif. Certes. Consentir c’est comprendre diront les principaux intéressés. En réalité comme cela est le cas historiquement dans notre pays, l’Etat se mêle de tout, coche les cases, mais néglige trop souvent les réalités changeantes, multiples ( une chapelle n’est pas une basilique !!), humaines qui font la richesse d’une société.

Le paradoxe est que ceux qui ne demandent ni subvention, ni compassion, simplement la possibilité de faire leur travail, sont les derniers servis.Avec le sentiment amer d’être sacrifiés moins pour sauver des vies qu’au nom d’une précaution aussi approximative que vécue comme abusive dans bien des cas.

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